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                 En anglo-américain, contrechamp se dit "reaction shot".

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  •  Photo de Guy Bourdin

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    Le point de vue est difficilement identifiable, il n’y a pas vraiment de regards échangés puisqu’on ne voit pas le visage de la personne photographiée. De plus, on ne sait pas si la personne qui prend la photo et la personne dont on voit la main sont une et même personne. On ne sait pas vraiment si le point de vue est intradiégétique ou extradiégétique. La main qui tient la photo produit une intrusion entre l’instance de l’événement photographié et l’énonciation.

    Cette photographie a été prise dans la rue, devant des vitrines de magasins mais il y a une image dans l’image, une autre photographie en noir et blanc, prise visiblement au même endroit avec le même modèle. Mais sur la photographie en noir et blanc le modèle est en mouvement, il marche alors que si on prend le cadre plus large avec la deuxième image, le modèle est statique debout, les pieds joints. Du moins, c’est ce que l’on imagine puisqu’on ne voit que les pieds de la femme.

    La main de femme que l’on voit, fait le lien entre les deux images, elle est extérieure à la photo en noir et blanc mais c’est elle qui permet l’apparition de cette image tout en  appartenent à l’autre image en couleur.  

    Sur la photo, la lumière semble venir de la gauche, on voit cela grâce à l’ombre de la femme. Cependant, sur la deuxième image en noir et blanc l’ombre n’est pas la même. On a l’impression qu’une ombre qui provient de la lumière de l’image en couleur se rajoute sur la deuxième photo. 

    En général, l’axe de l’objectif simule la direction du regard et traverse une infinité de plans. Ici, la profondeur de champ n’est pas très importante. Cette faible profondeur de champ met en evidence la photo en noir et blanc, la main ainsi que les pieds du modèle qui dépassent de la photo. On ne distingue pas l’arrière plan dans les détails, cela fait ressortir les personnages de l’image.

    La superposition des deux images donne l’impression d’une comparaison entre les deux photographies ou bien une mise en abîme. Le décor des deux images est similaire, les modèles paraissent similaires mais une des deux photos est en noir et blanc, on peut penser qu’elle a été prise plus tôt. On est ici en présence de 3 personnages en plus du photographe. La femme dont on ne voit que les pieds, la femme sur la photo en noir et blanc et la femme qui tient la photo dont on voit  la main. Les attitudes des modèles sont différentes. Ce parallèle entre les deux photographies met peut être en évidence, le rôle du mannequin dans la photo, un parallèle entre la réalité et le rôle que le mannequin joue face à l’obejctif.  

    De plus, la présence de la main qui tient la photo traduit une intrusion du dispositif énonciatif dans l’événement, cette photo est donc mise en scène elle n’est pas le fruit du hasard.


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  • Livre d'images

    Cette photographie est tirée du livre "Le vent du destin manouches, roms et gitans" de Michèle Brabo, qui est photographe mais aussi musicienne. Elle adore la culture des tziganes et les a photographiés pendant quarante ans.Cette photographie a été faite à Poissy, en France en 1989.

    C'est donc une photographie en plan moyen, on voit les deux petites filles dans leur intégralité mais on ne distingue pas le décor, l' ensemble est en noir et blanc.Le cadre de cette image nous montre au premier plan une petite fille tzigane courant vers l'objectif de l'appareil photo. Dans le champ on distingue cette première petite fille qui court en direction de l'appareil photo. Elle est vêtue à la manière "tzigane" avec une robe un peu grande pour elle, nouée par une ceinture à la taille avec un pull dessous et tient dans ses mains un vieux nounours abîmé. On remarque que le bas de ses jambes est un peu sale, mais çà n'a pas l'air de la déranger. On lit l'insouciance, le bonheur et surtout la joie sur son visage, elle semble heureuse et ne prête pas attention aux conditions de vie dans lesquelles elle vit. Cela ne la dérange pas. Elle regarde avec tendresse l'objectif de la caméra ce qui nous laisse deviner qu'elle court en réalité vers la photographe qu'elle semble bien connaître et aimer. Cela nous montre clairement le point de vue intradiégétique du narrateur qui prend manifestement la place d'un acteur de l'évènement.

    Au second plan, on voit une deuxième petite fille mais celle-ci ne se dirige pas vers la photographe, elle ferme les yeux semble libéré dans ses pensées vêtu d'une longue robe également trop grande pour elle. Elle s'oriente vers la partie gauche de la photo. s'avançant vers le hors champ et comme si elle allait quitter la diégèse. On peut deviner que dans le hors champ de la photo  en fonction du sol où on voit de la pelouse, doit certainement se fixer à proximité l'emplacement des caravanes de leurs familles.

    Au troisième plan, on voit un camion de la décharge avec des restes de ce qui etait certainement une maison, ce qui nous renvoie aux conditions dans lesquelles vivent ces deux petites, et c'est là que se manifeste toute la signification de l'image, a beauté de l'insouciance enfantine... car elles semblent heureuses et épanouies malgré cet énorme camion de poubelle qui côtoie certainement leur quotidien et en symbolise la dure réalité.

    En arrière plan on voit des arbres qui représentent certainement une petite forêt. Et dans la deuxième partie du hors champ on devine la continuité de ces arbres.En contrechamp, on verrait ces deux petites filles courir de dos vers la photographe en action.

    Pour conclure Michèle Brabo nous montre que même sans rien, sans avoir forcément de l'argent on peut être heureux, et réussit à nous  transmettre dans cette photographie  les joies de l'enfance, cette insouciance qu'on a tous déjà connue et que l'on perd au fil des années, en grandissant ...

    Isis Cibrario


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  • André Kertész - La fourchette

     André Kertész - La fourchette, Paris 1928 - The Art Institute of Chicago (Ada Turnbull Hertle Fund 1984.593)

    Présentation du contexte et de l'auteur

    J'ai choisi cette image photographique puisque je suis resté fasciné de l'exposition sur André Kertézs, organisée à la Galerie Nationale du Jeu de Paume, l'un des meilleurs représentants de l'avant-garde photographique à Paris. Reconnu aussi internationalement pour les nouveaux apports à la photographie du XXe siècle, Kertész a montré comment tous les aspects du monde, du plus banal au plus important, ils méritent d'être photographié. Cette photographie, en blanc et noir, est de 1928. Ce sont les ans dans lesquels, en raison de la dépression post-guerre en Hongrie, Kertész s'installe à Paris, où il y a déjà d'autres artistes importants d'avant-garde, comme Man Ray, Piet Mondrian, Étienne Beöthy.

    Analyse

    Le point de vue est extradiégétique, puisque l'observateur reste extérieur au contexte de l’événement.

    Le cadre est de petites dimensions (hauteur = 0.203 m; longueur = 0.253 m).

    Le champ est constitué d'une fourchette sur un plat, et les leur respectives ombres. La valeur du plan est le gros plan (GP), mis au point sur le manche de la fourchette (le plat et les dents sont, en fait, flous).

    L’angle de prises de vues est à trois quarts droit sur la projection horizontale (la ligne guide de la fourchette va du bas-droit pour culminer en haut-gauche) et en plongée sur la projection verticale.

    La profondeur de champ est indéfinie, puisque l'horizon est flou. Mais cette perspicacité technicien peut être utilisé pour mettre encore mieux l’accent sur l'objet photographié.

     Interprétation personnelle

    Cherchant toujours à exploiter les innovations qui lui permettent de «donner à penser» la réalité, Kertész joue subtilement sur l’alternative d'ombres et de doubles (entre présence et absence). Il se caractérise par ce que Annie Laure Wanaverbecq, co-commissaire de l'exposition, appelle liberté du style. Il n'utilise pas systématiquement des techniques photographiques précises, mais il est toujours à l'affût de ce qui peut arriver autour de lui, et à intervenir entre la réalité et lui-même; donc il y a quelque chose de très personnel. Ses photographies ne sont pas simplement descriptives, mais transmettent quelque chose, une partie de lui, des ses émotions. Mais il y a une limite que je pense ne doit pas à surmonter. Surtout les thèmes de la solitude et des ombres, peuvent mettre le photographe dans le mouvement artistique (pictural) de la Métaphysique, laquelle se développe au début du XXe siècle et a été d'une importance fondamentale pour de nombreux artistes du Surréalisme.

     En analysant la photo La fourchette , l'ombre individuelle porte une dimension presque métaphysique: dans le prolongement du sujet qui l'engendre, elle en représente la part inquiétante; détachée de son origine par le cadrage, elle se substitue au personnage, et devient la figure de son absence. Se référant au monde des idées de Platon, on pourrait dire que la fourchette est la représentation essentiel et raffinée d'une idée (l'idée d'une fourchette, en fait), purifiés à partir de toutes les éventualités, mais pas tellement d'être abstraite (le fourchette est sur un plaque: c'est pour cette que l'objet n'est pas complètement dépouillé de son identité comme un outil). Mais je ne pense pas que Kertész était si "cérébrale". Il y a sûrement des photographies plus rigoureuse qui véhiculent des émotions subtiles, mais il y a aussi d'œuvres spontanées et immédiates. La photo de la fourchette est une image beaucoup simple, nu, mais en même temps, qu'elle doit être contemplé, et pas seulement regardé.


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  • Livre d'images

    Cette image est tirée du site de la marque LANCEL, elle a été publiée en 2010. On peut y voir Brigitte Bardot, qui est l’égérie de la marque, en train de se faire photographier. C’est une photographie est en noir et blanc qui nous rappelle l’époque où elle a été prise.

    Dans ce plan moyen on distingue Brigitte bardot en premier plan qui a le regard tourné et fixé vers le photographe de cette image puis on remarque en second plan deux autres photographes manifestement eux aussi en train de la photographier mais avec une prise de vue différente.

    Il y a tout de même un plan rapproché au niveau des personnages car on ne peut distinguer le décor, et le paysage qui se trouve au dernier plan, en effet ce dernier est flou, on le distingue a peine. Il y a que les personnages qui sont net .

    On peut dire qu’il y a un contraste entre le regarde de Brigitte bardot et celui des objectifs des deux autres photographes. On peut se demandé si ils la prennent elle en photographie ou alors si ils prennent ce que Brigitte bardot regarde.

    Le champ serait donc la photographie de la femme parfaite qui est belle à travers toute les époques car on remarque bien que ce n’est pas avec les appareils photo que l’on voit sur la photo que cette dernière a était prise.

    Le point de vue est plutôt extradiégétique car le narrateur ne prend pas la place d’un acteur dans cette image.

    La diégése autrement dit le contenue de l’image représente surement une séance photo, on peut donc s’imaginer en  hors cadre des câbles, projecteurs et tout ce qui est indispensable à une séance photo.

     La position de Brigitte bardot : Elle est tourné vers un photographe qui pour nous  est en contrechamp. C’est une photo orchestré car même l’intérieur de sa main est tourné vers le photographe comme si c’était une position que Brigitte Bardot adopté depuis de longues minutes.

    Il y a une sorte de mise en scène entre la photographie et le regard de Brigitte Bardot et le fait que les deux photographes derrière elles ont tous les deux plusieurs appareils photo, cela donne une impression de supériorité  de la star comme si il fallait le meilleur appareil pour obtenir un photographie sublime.

    L’angle de prise de vue est plutôt sur la droite en plongée car l’ensemble des personnages sont plus à droite et le regard de Brigitte bardot est lui aussi tourné vers la droite.

     Il y a une faible profondeur de champs car le décor qui entour les personnages est plutôt isolé, On ne peut pas savoir où la photographie a était prise  mise a pare que l’on constate que c’est dans un jardin.

     

    Océane.Dupin de Majoubert


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