• Depuis quelques années, avec le boom des séries TV, nous avons pris l’habitude de regarder des programmes étrangers. La question de leur import en France semble évidente. Mais qu’en est-il de nos programmes, à l’étranger ?

    L’export, c’est la mission de TV France International, une association professionnelle regroupant plus d’une centaine d’exportateurs français (producteurs, diffuseurs, distributeurs). S’intéressant à tous les genres de programmes, de la fiction au documentaire en passant par l’animation, sa mission est de promouvoir le savoir-faire français sur le plan international. Ainsi, TV France International permet alors de fédérer tous les acteurs du marché pour faciliter les projets et les co-productions. Quelque 150 sociétés en sont membres, monnayant une cotisation à l’année. Grâce à cette adhésion, ces vendeurs peuvent bénéficier de plusieurs avantages : l’accès à une base de données clients conséquente, des tarifs préférentiels pour les marchés internationaux, la possibilité d’être représentés sur des stands lors des grands marchés, mais également l’opportunité de mettre en ligne leur catalogue de programmes sur le site de TV France, qui dénombre aujourd’hui plus de 22 000 titres référencés.

    Pourquoi créer une telle structure ? Aujourd’hui, la place des producteurs est de plus en plus importante car les grosses chaînes de télévision (TF1, France Télévision et M6) externalisent bon nombre de leurs productions : ils font plus souvent le pari de la co-production ou achètent directement leurs programmes à d’autres.

    C’est pour ça que chaque année, TV France International organise Le Rendez Vous de Biarritz. Une petite équipe s’occupe de tout mettre en place, dès le mois de mai pour préparer cette manifestation dédiée spécifiquement aux programmes français – contrairement  aux MIPCOM et aux MIPTV de Cannes où plusieurs pays proposent leurs produits et où la concurrence est alors très rude.
    Lors de cet événement, les acheteurs sont choisis par TV France International. Là, ils sont invités à visionner les programmes dans une vidéothèque mise à disposition pour l’occasion et à rencontrer les producteurs. La vidéothèque est très emblématique du Rendez-Vous : il s’agit de plus de 150 postes dédiés au visionnage des programmes pendant près de trois jours, les fenêtres de la pièce donnant sur la Grande Plage de Biarritz, c’est un endroit très apprécié. Par ailleurs, les acheteurs ont le moyen, via une interface, de prendre des notes et de contacter le vendeur du programme qui les intéresse, ils conviennent ainsi d’un rendez-vous dans la journée, d’où le nom de l’évènement. Le midi, tous les invités se retrouvent autour d’un buffet servi au Casino, sur une terrasse qui surplombe la plage, souvent sous le soleil ; le soir, on a des soirées à thèmes organisées par les sociétés membre, trois projets sont sélectionnés, et la société « élue » s’occupe de l’animation de la soirée (inviter une célébrité, des magiciens, etc). La soirée de clôture de la semaine se déroule dans un endroit différent, toujours dans une grande convivialité et une bonne humeur générale.

    La numérisation et les nouveaux médias tels qu’internet sont alors très importants car ils permettent aux potentiels acheteurs de visionner des programmes indépendamment des autres.

    En 2010, plus de 1250 programmes ont été présentés lors du Rendez Vous, ce qui prouve l’importance de ce genre de manifestations. Car la fiction française se porte bien, tant dans notre pays qu’à l’export (source Médiamétrie). Après quelques années de crise, la vente de programmes français à l’étranger a augmenté de 5%. Par exemple des récents gros succès tels que Braquo ou Engrenages trouvent leur public en Angleterre. Aussi, en multipliant les co-productions européennes, certaines fictions acquièrent une grosse notoriété, comme les Borgia sur Canal +.

    Pour plus de détails sur TV France International et sa mission
    www.tvfrance-intl.com/fr/mission/home.html#


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                                 [d'après les peintures rupestres de la grotte Cosquer]


       De tout temps les communautés humaines ont ménagé une place privilégiée aux symboles qui sont à la source même de toute écriture. Elles accordent même à certains objets naturels la vertu d'être les messagers de l'ailleurs (on pense à l'arc-en-ciel, aux coquilles des tortues, aux lignes de la main, aux traces que laissent les pattes des oiseaux sur le sable ou celles du renard dans le jardin divinatoire des Dogons…).

       Les premiers signes avaient sans doute une fonction religieuse ou magique. Ils permettaient autrement dit de mettre en relation l'ici et l'ailleurs, le visible et l'invisible, le présent et l'absent (ce qui est une assez bonne définition du symbole en général). Le symbole, dans la tradition grecque, est le tesson de poterie qu'on casse en deux morceaux pour sceller un contrat. On peut évoquer également le bout de bois qu'on brise, lors d'une séparation, figure d'éternité qui garde la mémoire du départ et anticipe les retrouvailles.

       Le signe à l'origine ne se sépare pas complètement du geste qui le trace ou du référent dont il est censé conserver les vertus. Les peintures rupestres (mais également les multiples gravures ou motifs décoratifs attachés à la poterie, au maquillage et à l'habillement, aux armes, à l'habitat, les totems, etc.) sont réputés posséder des vertus magiques. Il en est de même du mot proféré, le nom dont on baptise les gens et les choses pour les introduire à la communauté symbolique.

       J.-P. D.

     

     

     


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