• LA MAGIE DES SIGNES


                        AccueilAccueil
                                 [d'après les peintures rupestres de la grotte Cosquer]


       De tout temps les communautés humaines ont ménagé une place privilégiée aux symboles qui sont à la source même de toute écriture. Elles accordent même à certains objets naturels la vertu d'être les messagers de l'ailleurs (on pense à l'arc-en-ciel, aux coquilles des tortues, aux lignes de la main, aux traces que laissent les pattes des oiseaux sur le sable ou celles du renard dans le jardin divinatoire des Dogons…).

       Les premiers signes avaient sans doute une fonction religieuse ou magique. Ils permettaient autrement dit de mettre en relation l'ici et l'ailleurs, le visible et l'invisible, le présent et l'absent (ce qui est une assez bonne définition du symbole en général). Le symbole, dans la tradition grecque, est le tesson de poterie qu'on casse en deux morceaux pour sceller un contrat. On peut évoquer également le bout de bois qu'on brise, lors d'une séparation, figure d'éternité qui garde la mémoire du départ et anticipe les retrouvailles.

       Le signe à l'origine ne se sépare pas complètement du geste qui le trace ou du référent dont il est censé conserver les vertus. Les peintures rupestres (mais également les multiples gravures ou motifs décoratifs attachés à la poterie, au maquillage et à l'habillement, aux armes, à l'habitat, les totems, etc.) sont réputés posséder des vertus magiques. Il en est de même du mot proféré, le nom dont on baptise les gens et les choses pour les introduire à la communauté symbolique.

       J.-P. D.

     

     

     


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :