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SPORT ET TELEVISION
La télévision et le sport ne sont pas nés ensemble. Pourtant, depuis un demi- siècle, ils grandissent côte à côte. Monique Berlioux. Ancienne directrice du Comité International Olympique
Sport et télévision
Le sport qui existe depuis toujours a rapidement pris une grande place dans les médias dès
la création de ces deniers. Dès les années 1820, les sports hippiques vont être médiatisés
par la presse écrite.La première presse spécialisée n'apparaitra par contre qu'en 1869
pour le cyclisme avec le Vélocipède. Et seulement en 1920 pour le football qui pourtant est
actuellement très médiatisé. En 1920, le sport fait son apparition à la radio avec les grands
commentateurs. Tout cela était alors possible grâce au principe du droit à l'information.
Depuis les années 1940, le sport a su conquérir la télévision; sport et télévision grandissent
depuis lors côte à côte et sont devenus indispensables l'un pour l'autre.
C'est pourquoi il est intéressant de se demander comment le paysage télévisuel a-t-il évolué
depuis l'émergence du sport dans les médias ?
Dans une première partie nous ferons un bref historique de cette rencontre entre le sport
et la télévision. Puis nous analyserons le bouleversement que cette rencontre a créée au
sein des chaînes télévisées. Enfin nous vous montrerons que le sport dans les médias a aussi
engendré un bouleversement dans le paysage publicitaire.Partie 1 : Historique de la rencontre, « un mariage forcé »
Citation : La télévision et le sport ne sont pas nés ensemble. Pourtant, depuis un demi- siècle,
ils grandissent côte à côte. Monique Berlioux. Ancienne directrice du Comité International
Olympique
C'est le 27 janvier 1926 que la télévision pris place officiellement dans notre société. Et en
juin 1947 que le premier direct fit son apparition sur nos écrans. A partir de ce moment,
le sport est entré en jeu avec en 1948, l'arrivée en direct du Tour de France (vidéo tour de
France). Par la suite, la Coupe de France de football, les JO seront eux aussi diffusés en 1952,
ainsi que la Coupe du monde de football en 1954.
Depuis s'est créée une union que l'on peut qualifier d'indissociable entre la télévision et le
sport; ils sont depuis indispensables l'un pour l'autre.
Même si dans les débuts c'étaient aux sports de courtiser la télévision, la télévision s'est vite
rendue compte des avantages que lui apportait la diffusion d'événements sportifs. En effet,
les programmes sportifs ont permis aux chaînes de télévision d'augmenter leur audience.
Mais par peur de désertion dans les stades de football par exemple, les grands clubs ont
interdit l'accès aux télévisions aux événements sportifs, et par la suite augmenté les droits
de rediffusion.
Les chaînes de télévisions ont accepté de payer ces prix de diffusion depuis les années 1980
mais avec la concurrence des différentes chaînes publiques mais aussi privées (payante ou
gratuite), ces prix ont augmenté, faisant alors le financement des clubs. Un financement qui
leur est actuellement indispensable puisqu'il leur permet de se développer.
En plus du financement, les sports sont dépendants de la télévision par la popularité que
cette dernière leur a permis d'accroître. En effet, en diffusant différents événements
sportifs, la télévision met en avant ces sports, augmentant le nombre de licenciés chaque
année.
Mais ce lien peut être qualifié de discriminant pour les clubs qui sont dépendants
financièrement de la télévision, car elle contribue à la majorité de leur chiffre d'affaire,
plutôt qu'un autre facteur.
Actuellement, la télévision diffuse environ 33 000 heures de programmes sportifs par an.Partie 2 : bouleversement au sein des chaînes télévisées
A. Notion de concurrence et d’exclusivité
Dans la première partie, nous avons pu mesurer la place qu’a pris le sport dans le paysage
de l’audiovisuel. Un grand bouleversement s’est ainsi produit au sein même de l’organisation
des chaînes et dans leur rapport entre elles.
1. Bouleversement budgétaire
D’années en années, la télévision s’empare des différents lieux sportifs, ce qui fait apparaître
de nouveaux conflits d’intérêt. Les dirigeants sportifs face à ces changements accentuent
leurs exigences financières. La RTF voit son budget dépasser. Voici quelques exemples qui
illustrent parfaitement ce conflit.
§ La télévision devait convaincre en 1954 les organisateurs des 6 jours cyclistes, car ils
craignaient que la retransmission leur enlève des clients.
§ Il se passa le même phénomène en 1954 lors de la coupe du monde. Les rapports
entre la télévision et la fédération française ne sont pas bons et le football disparaît
des écrans télévisés en 1955. la raison, des désaccords financiers. Par conséquent,
la FFF n’autorise plus la retransmission des matchs en direct et interdit l’entrée des
stades aux reporters du JT. En représailles, la télévision de présente plus le résultat
des compétitions jusqu’en 1956.
§ En 1957, un nouveau conflit apparaît avec les dirigeants du Tour de France. En effet,
la RTF défend le droit du public à être informé par la tv d’une manifestation publique
utilisant de manière privilégiée le réseau routier national. Le tout de France reconnaît
ce droit mais ne veut pas que la tv tire profit de ce spectacle et souhaite seulement
qu’elle ne présente l’événement que sous forme d’information et non comme un
véritable spectacle. Ce conflit prend fin en 1958 et les spectateurs peuvent enfin
voire à la tv les passages clés du tour.
2. Bouleversement des relations entre les chaînes
L’année 1974 est marquée par la disparition de l’ORTF. Résulte à cela une nouvelle
concurrence entre les chaînes qui se disputent le droit de retransmission des événements
sportifs et signent par la même occasion des accords préférentiels. Voici quelques exemples
de conflits qui ont marqués l’histoire des chaînes télévisées.
§ En 1983, FR3 lance Soir 3 football. Cette nouvelle émission est annulée en raison
d’une plainte déposée par TF1 car ce dernier a un accord avec la ligue national, lui
assurant ainsi la pleine exclusivité de toutes les rencontres françaises ; Le prix de
l’accord s’est élevé à 3 361 000 Fr. Antenne 2 proteste contre cette exclusivité et
saisit la Haute autorité. Cette dernière considère qu’une société de service
public « ne peux pas acquérir les droits exclusifs de tout un sport ». Des dirigeants de
clubs contre-attaquent et refusent l’accès aux stades aux reporters d’A2. Antenne 2
cherche à obtenir en contre partie de la société du Tour de France l’exclusivité de la
quasi-totalité des grandes compétitions cyclistes.
Cette rivalité prend une certaine ampleur en 1987 avec l’apparition des chaînes privées et
la privatisation de TF1. Le sport devient alors un gros enjeu dans la guerre pour l’audience.
C’est une véritable course à l’exclusivité. TF1 a Roland Garros et la Formule 1, Antenne 2 a le
vélo et la coupe du monde de Rugby. Le football est partagé.
Les dirigeant sportifs ne sont pas dupes et tentent de profiter un maximum de ce conflit.
§ En 1992, par exemple, le président de la FFR décide qu’il veut procéder à un appel
d’offre pour la retransmission du tournoi des 5 nations.
Face à cet affrontement des chaînes, les tribunaux sont parfois obligés d’intervenir.
§ En 1989, TF1 demande a A2 de cesser sa diffusion d’images du championnat de
France de football dont elle a l’exclusivité. A2 refuse en expliquant que l’utilisation
de courtes citations est autorisée. TF1 saisit le tribunal de commerce de Paris.
Face à cette situation dramatique de surenchère permanente le CSA décide d’intervenir et
réunit tous les partenaires afin de mettre en place un code de bonne conduite adopté début
1992.
Aujourd’hui, TF1 a le foot (ligue des champions, Coupe du monde…), sports mécaniques (F1
et Rallye) et la voile. France TV a les JO, le football (coupe France), le rugby (Top 14, coupe
de France), le cyclisme et l’athlétisme. M6 a la volonté de développer son offre sportive
(matches OM en l’UEFA).Pour résumer, le sport détient désormais une place importante dans les
politiques de programmation et impose un budget important. Ceci est du par son
phénomène de rareté. Une exclusivité qui a joué un rôle clé dans le modèle économique
du développement de la Tv à péage. Ces services proposent aux téléspectateurs des
programmes comme des matches de football en direct auxquels ils ne pouvaient plus avoir
accès via les chaines en clair. La demande a répondu à l’offre. La chaîne cryptée généraliste
Canal + fait du sport un des éléments clé de son offre avec le cinéma.
Les chaînes thématiques grignotent les chaînes hertziennes. Médiamat’ Thématique a
mesuré récemment l’audience des chaînes sur le cable, le satellite et la TV par ADSL, du 3
janvier au 19 juin 2011. Cette enquête concerne 59% de la population équipée TV.
Les résultats de la dernière vague Médiamat’Thématik qui mesure l’audience des chaînes sur
le câble, le satellite et la TV par ADSL, du 3 janvier au 19 juin 2011, a été publiée le 13 juillet
dernier. L’enquête concerne 59% de la population équipée d’une télévision.
Sur cette population, les chaînes hertziennes nationales historiques représentent 63,5% de
la part d’audience, les chaînes thématiques 19,4% et les chaines TNT 16,5%.
Canal+ Sport reste en tête des chaînes de ce classement mais passe sous le 1% de part
d’audience avec 0,8%. La chaîne partage cette année la tête du classement avec TV Breizh
B. Etude de cas : Canal +
Le groupe canal + qui est actuellement une filiale du groupe Vivendi, a été lancée le 4
novembre 1984, grâce à 186 000 premiers abonnés « fondateurs ». Il est intéressant de
parler de ce grand groupe car il regroupe les chaînes thématiques les plus regardée. En
effet, canal + sport dont nous parlerons par la suite détient 1,1 point d'audience, elle est la
seule chaîne thématique qui va au delà des 1 point d'audience, devant Paris Première ou
encore TV Breizh.
1. Canal +, historique
C'est en 1982, que sous François Mitterrand, l'idée d'une chaîne privée axée sur le cinéma et
le sport a vu le jour pour la première fois. Cette chaîne à dominante culturelle, ne devait être
financée ni par la publicité, ni par la redevance TV.
Ce projet, qui était alors soutenu par le ministre de la Culture du moment Jacques Lang, a
été confié au grand groupe Havas.
Si dans ses débuts, la première chaîne privée payante de France qu'est Canal + (qui aurait
du s'appeler Canal 4), n'a pas eu un grand succès, du fait en grande partie d'une erreur
marketing qui ne visait apparemment pas le bon public ; mais aussi suite à l'arrivée de
chaînes privées telles que TV6 ou la Cinq, des facteurs qui ont fait connaître au groupe en
1985 un déficit de 330 millions de francs, le groupe a réalisé en 2010 un chiffre d'affaire de
4 712 millions d'euros. En effet, sous la présidence d'André Rousselet au sein du groupe, des
solutions ont été trouvée, tout comme la diffusion de plus de programmes « en clair », qui
permet aux non-abonnés d'avoir un avant-goût de ce que la chaîne propose. La durée est
des 6 heures, répartie tout au long de la journée. Ces programmes en clair, qui utilisent la
diffusion hertzienne terrestre font partie des privilèges donnés à Canal + par l'Etat. Canal +
bénéficie aussi de la possibilité de diffuser des publicités pendant les tranches horaires de
programmes en clair, ce qui n'était à l'origine pas prévu puisque la chaîne privée Canal + ne
devait se financer que par ses abonnements vendus.
Canal + représente 50% des sources de financement du football français.
2. Canal + et le sport
Le sport qui était à l'origine de la création de cette chaîne est redevenu une priorité du
groupe.
La chaîne Canal + propose aux téléspectateurs de visionner des sports peu voir non diffusés
sur d'autres chaînes.
En consacrant une bonne part de ses diffusions sportives au football, elle a acheté
l'exclusivité des droits de diffusion de la ligue 1 en 2004 pour 600 millions d'euros, dont elle
diffuse les matchs en direct.
De plus, en tant que chaîne française avec le plus de droit de retransmission sur le sport,
Canal + cumule des droits pour pratiquement tous les grands événements de la planète
comme la NBA, Wimbledon, la LIGA (championnat de football d'Espagne), la Boxe, le Hockey,
l'US Open, le Handball, Copa America ...
En effet, en permettant aux téléspectateur de visionner des sports moins diffusés qu'ailleurs,
la chaîne a pu augmenté une nouvelle fois sa côte de popularité.
3. Canal + Sport
Canal + sport, dont le nom a remplacé Canal + Vert en novembre 2003, est une des chaînes
du groupe Canal +, proposée sur le câble et Canal Satellite.
Elle a été créée le 31 août 1998 avec comme slogan « plus de sport d'exception ». Elle
diffuse en effet plus d'événements sportif que sur toute autre chaîne. En effet elle consacre
seulement 37,7% de son temps d'antenne au cinéma, et 40,3% à des émissions, des
documentaires etc et le reste au sport, un temps bien plus important que pour la chaîne
Canal + ou toute autre chaîne publique ou privée.
Canal + sport diffuse en début de soirée des programmes sportifs en direct, ainsi qu'une
émission d'information omnisports de 52 minutes. Durant le week-end, un bulletin
d'information sportive est lui aussi diffusé sur cette chaîne thématique.
Partie 3 : Bouleversement dans le paysage publicitaire
A. Comprendre le phénomène : l’importance du sport
« Le sport fait partie du patrimoine de tout homme et de toute femme et rien ne
pourra jamais compenser son absence » Pierre de Coubertin
Le sport, qui vient du mot desport en vieux français, signifiant à l'époque « divertissement,
plaisir physique ou de l'esprit », est une activité qui est présente dans la vie de chacun. En
effet, comme l'a dit Pierre de Coubertin, historien et pédagogue français qui rénova les jeux
olympiques en 1894, lorsqu'il fonda le CIO (Comité International Olympique) : « Le sport fait
partie du patrimoine de tout homme et de toute femme et rien ne pourra jamais compenser
son absence »
Le sport est une notion fondamentale de notre société actuelle, et date d'il y a bien
longtemps. Les Jeux Olympiques existaient par exemple déjà au VIII ème siècle avant JC en
Grèce antique. L'origine du sport remonte donc à des temps très anciens.
Actuellement, le sport est devenu si important dans notre société qu'il est par exemple
obligatoire à l'école et afin de favoriser son accès aux plus démunis, les villes tentent de
diminuer le prix des adhésions aux clubs, on permet aussi aux collégiens, lycéens ou encore
étudiants de participer à un sport au sein de son établissement pour des coups moindres
voire gratuitement. La pratique de sport au sein de son travail devient elle aussi de plus en
plus courante (surtout aux Etats-Unis).
Si le sport est devenu si important c'est parce-que l'on s'est rendu compte des nombreux
avantages que sa pratique apporte à chacun. En effet il permet de brûler des calories, ce
qui favorise la lutte contre l'obésité. La pratique d'un sport fait aussi travailler les muscles
et le système cardio-respiratoire et a bien d'autres bienfaits physiques. D'un point de vue
physiologique faire du sport permet à canaliser son énergie dans l'accomplissement d'un
but (cela signifie par exemple que la pratique d'un sport peut faire diminuer la violence de
quelqu'un en mettant celle-ci à profit dans un sport et non contre quelqu'un dehors). Cela
peut aussi permettre de gérer son stress et favorise aussi l'acquisition d'un esprit d'équipe,
et d'une méthodologie de travail.
Mais le sport ce n'est pas que ça, c'est aussi repousser ses propres limites, s'épanouir dans
son activité …
Le sport représente une activité de loisir pour certains, mais c'est aussi un métier pour
d'autres.
Comme pour tout loisir, il y a bien sûr un classement des sports les plus pratiqués, et celui
qui compte le plus grand nombre de licencié, tout comme sa présence à la télévision est :
− le foot avec seulement 2,3% de femmes.
− Le tennis dont 31,3% de femmes
− l'équitation avec 80,6% de femmes
− le judo avec 27% de femmes, le basket, le golf, le handball, le rugby, le canoë-kayak,
la pétanque, la voile, la natation, les sports sous-marins, la gymnastique qui est le
deuxième sport le plus féminin, la randonnée, le karaté, l'athlétisme, le tennis de
table, le badminton, le ski.
Même si en 2004, seulement 43% des Français pratiquaient un sport dans un club au moins
une fois par semaine, ce loisir est très important dans la société actuelle, c'est pourquoi il va
beaucoup être utilisé lors de campagnes publicitaires.
B. Sponsoring et publicité visuelle
Les publicitaires sont conscients de l’impact des grands événements sportifs dans le milieu
des médias. Les relations entre le monde du sport et celui de la publicité deviennent de
plus en plus étroites. Afin de mieux comprendre cette présence du sport dans les publicités,
revenons sur la notion de sponsoring.
Les sportifs jouissent d’une forte popularité, qui s’avère être un atout utilisable par les
publicitaires. Les contrats entre les marques et les sportifs s’élèvent vite dans les millions.
Prenons par exemple David Beckam. Sur les 31 millions gagné en 1 année, 25 millions étaient
issues de revenus publicitaires.
Au tout début, les publicitaires n’utilisaient les sportifs que pour les campagnes des produits
sportifs, les aliments et les boissons. Tout ce qui a un lien direct avec la pratique du sport.
Mais le pouvoir médiatique des sportifs est tellement fort que désormais, ils sont
utilisés pour beaucoup d’autres produits. On utilise souvent les valeurs véhiculées par
le sport comme le courage, le dépassement de soi, l’esprit et travail d’équipe, l’esprit de
compétition. L’attention que l’on porte au sportif dans la publicité est si importante que la
publicité souvent connaît un grand succès mais on retient rarement la marque.
Il s’agit d’un véritable arrangement qui s’instaure entre le milieu sportif et les acteurs
économiques. Les grands sportifs vivent souvent de la publicité
L'exemple suivant illustre parfaitement ce phénomène en montrant cote à cote 4 des plus
grand sportifs européens sous la même banière : Rafael Nadal, Dirk Nowitzki, Thierry Henry
et Gavin Henson. Comment cela pourrait-il ne pas marcher ?
Les évènements sportifs une aubaine pour les publicitaires.
Le sport est un média formidable pour les différents produits afin de faire leur promotion
auprès du grand public. Les supports ne manquent pas : publicité avant, pendant et après les
matchs. Ainsi les jeux Olympiques de Pékin ont été suivis par 4,7 milliards de téléspectateurs
dans le monde. Tous les évènements sportifs majeures de la planète sont autant d'opportunités
pour les différentes marques qui peuvent utiliser différents supports :
§ Les pages publitaires à la mi-temps des matchs de football, rugby ... ou tous les deux
jeux lors des tournois de tennis (merci France télévision durant Rolland Garos). Les
sports américains sont eux vraiment organisés autour de ces pages publicitaires avec
des pauses fréquentes en football américain, basket ... Mais les marques payent le prix
fort ainsi une annonce de 30s est facturée 2.7 millions de dollards pendant le super
bowl.
§ Les maillots des sportifs sont aussi largement utilisés transformant ceux-ci en véritable
hommes sandwichs. Chaque espace de libre sur le sportif ou sur son équipelment est
utilisé. Les skieurs sont alors obligé de montrer le dessous de leur ski une fois la ligne
d'arrivèée franchie pour montrer leur sponsor.
§ A l'interieur des stades ou des enceintes sportives des panneaux publicitaires assurent
la promotion des différents sponsors. Mais même lorsque les évènements se déroulent
en exterieur des solutions originlaes sont trouvées pour mettre en avant les sponsors.
Ainsi lors du Tour de France, la caravane publicitaire permet aux différents partenaires
de la course d'assurer leur promotion. Une haure avant le passage des coureurs des
véhicules grimés aux couleures des différentes marques déffilent sur de la musique et
disrtibuent des objet promotionnel au public : des sachets de bonbons haribo, des bobs
champions, bouygues, des porte clefs cofidis...
§ Dans certains sports, les équipes portent le nom des marques. C'est le cas en
cyclisme, des écuries de formule 1, du rallye.
§ Enfin, depuis peu certaines enceintes sportives portent le nom de leurs sponsors selon
la pratique très prisée en Angleterre et en Allemagne du "naming". Ansi le futur stade
du Mans portera le nom de MMA Rena. En effet, le groupe d'assurance mutuelle signe
en effet aujourd'hui un contrat avec la ville, maître d'ouvrage du futur stade, pour lui
donner son nom pendant dix ans, renouvelables, moyennant 1M d'euros par an.
Voici quelques chiffres intruduction au monde du sport business
§ Le top 10 des sponsors 2009 : BNP, Coca cola, Société générale, Bouygues Télécom,
Cofidis, Crédit Agricole, Groupama, Peugeot, LCL, Perrier, Française de jeux et Orange
§ Le top 5 des sponsors pour les JO : Coca cola, Mac Donald’s, Haribo, Samsung et
Brossard
C. Etude de cas : la coupe du monde Rugby
Lors des grands événements sportifs, le paysage télévisuel subit un bouleversement
impressionnant. Prenons l’exemple de la coupe du monde de Rugby et plus particulièrement
la finale de dimanche dernier. Lors du dernier match France / Nouvelle Zélande, des
dispositifs spéciaux ont été mis en place que ce soit au niveau des médias et des annonceurs.
Pourquoi ce changement ?
La coupe du monde en générale, mais plus particulièrement la finale a été vu par une large
cible de téléspectateurs. En effet, la match a fédéré un grand nombre de personnes devant
le petit écran, incluant même ceux qui habituellement ne regardent pas le sport, ainsi que
des cibles marketing variées : homme, femme, enfant… Selon Médiamétrie, la finale de la
coupe du monde a été suivie par 15 382 000 téléspectateurs, soit une part d’audience élevée
à 82,3%. Il s’agit de la meilleure audience réalisée cette année, toutes chaînes confondues.
Un dispositif spécial de la part de TF1
§ TF1 a déboursé 80 millions d’euros pour acquérir les droits de diffusion des matches
§ Transmission en directe de la petite finale le samedi
§ Samedi : repartage exclusif d’une heure « Au cœur des Bleus »
§ Dimanche : TF1 prend l’antenne 2h à l’avance (7h50)
§ Pages spéciales dans les JT
§ Duplex dans toute la France
§ Caméras dans le bus des Bleus
§ Hélicoptère qui suivra les bus des 2 équipes.
Une grande opportunité pour les annonceurs.
Comme nous avons pu le voire, tout au long de la coupe du monde, tous les annonceurs
partenaires de l’événement (Coca-cola, Powerade, Mastercard, Heineken, DHL, société
général…) ont diffusés leurs spots de manière intensive. (Spots à montrer..). Les partenaires
principaux (EDF, GMF, Peugeot, Visa, SNCF et la Société générale) ont versé 5 millions
d’euros pour faire apparaître leur marque à l’évènement ont réalisé un investissement plus
que rentable au vu des retombées médiatiques. Les deux derniers ont mis en place des
campagnes de communication complètement dédiée à cet évènement (voir annonce de
LA SOCIETE GENERALE). Six autres entreprises (ORANGE, CAP GEMINI, HEINEKEN, VEDIOR
BIS, TOSHIBA et EMIRATES) sont également sponsors mais à moindre échelle, elles ont
déboursé « seulement » 2,5 millions d’euros !
La finale s’est donc avérée être une chance énorme pour les annonceurs de diffuser un spot,
malgré le prix exorbitant de la diffusion. En effet, le prix du spot de 30 secondes a été fixé
à 125 000 euros. Normalement, la chaîne ne dépasse jamais les 100 000 euros sauf lors des
prime times, mais vu le parcours de l’équipe de France et les fortes audiences, le prix du spot
s’est vu influé une hausse de 190%. La finale au total a rapporté environs 7 millions d’euros
pour TF1, soit un total de 26 millions pour l’ensemble de la coupe du monde.
Nous terminerons l’exposé par un extrait de la radio de France Info, diffusée le 21 octobre.
Il nous a semblé intéressant de la faire écouter, car il résume les grandes caractéristiques
de l’intervention des médias lors de grands événements sportifs comme la forte l’audience,
l’investissement publicitaire, mais surtout le cercle vicieux dans lequel les grandes chaînes tv
doivent obligatoirement s’inscrire pour garder son audience et son statut de numéros 1.
http://www.france-info.com/chroniques-info-medias-2011-10-21-rugby-125-000-euros-le-
spot-publicitaire-pendant-la-finale-570352-81-168.html
http://www.lefigaro.fr/medias/2011/10/16/04002-20111016ARTFIG00251-tf1-la-fin-du-
mondial-rugby-s-annonce-prometteuse.php
Conclusion
Le lien qu'entretiennent la télévision et le sport est donc comme beaucoup de journalistes
ont pu le nommer un mariage de raison qui apporte essentiellement des avantages
financiers pour l'un comme pour l'autre mais aussi des avantages de notoriété. Cette
relation est devenue si présente au sein de notre société qu'un salon international du sport
et de la télévision a par ailleurs été mis en place : le salon Sportel.
Mais la télévision n'a-t-elle pas des effets néfastes sur le sport en modifiant sa nature, à
l'origine basée sur un lien culturel et social, par le biais de l'argent ? De plus la télévision
peut créer une carrière mais la reprendre très vite. Le « coup de boule » de Zinedine Zidane
lors de la finale de la coupe du monde de 2006 en est un très bon exemple. Ce footballeur
qui était devenu très célèbre a pu perdre énormément de sa cote de popularité certes du
fait de son acte mais aussi du fait de toute la médiatisation qu'il y a eu autour de cet acte,
qui n'a fait qu'aggraver son image.
Petit rappel en image :
http://www.youtube.com/watch?v=vtlzaJ01qmQ
Maintenant, la télévision doit faire face à un autre problème, celui de la télévision
connectée. Est-elle en danger face à ces nouvelles technologies qui s'améliorent de jour en jour ?SOURCES
http://www.csa.fr
http://www.wikipedia.fr
http://ww.rapitvnews.com
http://www.lexpress.fr/actualités/
L'Express : article "pour le sport, le tsunami de la TV connectée n'est pas encore arrivé" publié le 11/10/2011
http://www.audiencelemag.com/?article=29/
Brochand Christian." Le Sport et la Télévision : un vieux couple à histoire". Communication et langage. N°92, 2ème trimestre 1992.
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