• 11 septembre

     

    Livre d'images

     Photo publié par le journal Courrier International 

     

    Cette photographie en couleur montre un homme, seul, devant des immeubles détruits et en ruine. La scène se passe un 11 septembre. Le ciel est brumeux et gris, comme si la poussière n’était pas encore redescendue au sol.

    Nous pouvons voir en premier plan des monceaux de débris.   L’homme au deuxième plan est de trois-quarts dos à l’objectif, et semble contempler l’ampleur des dégâts.  Il tient un extincteur, laissant imaginer qu’il a lutté contre les flammes, à son échelle. Sa posture lâche incite à penser qu’il est réellement désemparé face à la vision d’horreur auquel il est confronté.

    En troisième plan se tiennent des ruines d’immeubles, mis en lumière par une source lumineuse hors champ, provenant de la gauche de la photographie. L’architecture semble pouvoir s’effondrer d’une minute à l’autre. La lumière met en relief la gravité de la situation, et imprègne le lieu d'une temporalité.

    En arrière plan se trouve le ciel, couvert de nuages gris et de poussières en suspension, qui reprend la tonalité sombre de l'image.

    On peut avoir 2 visions de la scène.

    Le point de vue du photographe est peut-être intradiégétique. Le photographe n’est autre qu’un sinistré, qui, comme l’homme photographié, contemple les décombres de la catastrophe. La source lumineuse pourrait alors être le soleil qui se lève, révélant à la lumière du jour le nouveau visage de la rue.

    Cependant, des indices laissent supposer que la photographie est mise en scène, et que le point de vue est extradiégétique.

    Il est amusant de remarquer l’affiche « NYC », New York City, et le drapeau américain, en haut à droite de l’image. Ce dernier semble intact, symbole de la nation, qui reste debout malgré l’attaque.  De plus, et surtout, il est peu probable que l’homme soit seul, alors que la catastrophe vient de survenir. Il devrait y avoir des pompiers, et d’autres personnes concernées par l’attentat. La photo ressemble alors plus à une peinture dramatique de l’évènement, de l'Homme face à la catastrophe.

    La prise de vue en contre plongée insiste sur la quantité de débris qui recouvrent le sol, tout en focalisant sur les immeubles chancelants, comme si nous étions à la place de cet homme. La longue profondeur de champ nous place au centre de la scène. On se sent comme minuscule, impuissant…

    Enfin, je ne peux m’empêcher de dénoter un message presque humoristique, qui tient du ridicule, à l’opposé de ce que reflète la photo.

    «  Alors que nous construisons des buildings de centaines de mètres de hauts, nous ne sommes capables de les protéger qu’avec un homme accompagné de son extincteur...?  N’y a-t-il pas du progrès à faire de ce côté-là ? »

    Ylane Duparc


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  • Commentaires

    1
    Samedi 15 Janvier 2011 à 16:41

    Il faut préciser vos sources : date de l'édition et commentaires auxquels vous faîtes référence. JPD

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